Chronique de Nadia
Amoureuse d’un Don Juan
Partie 16

Ça sonne … au bout de deux sonneries … ça décroche
J’entends : Nadia ? C’est toi ?
Moi : oui … salut … c’est juste pour avoir des nouvelles, est ce que tout va bien
J’étais décidée à rester froide, ne pas m’intéresser à lui, juste … savoir s’il va bien
Tranquilliser mon cœur …
Lui : oui ça va et toi ?
Moi : ok si tu vas bien c’est l’essentiel … bonne soirée au revoir
Lui : Non Nadia, attend  ( mon Dieu quand il dit mon prénom …)
Moi : quoi !
Lui : j’ai besoin d’entendre ta voix maintenant
Moi : oui c’est ça ! Bin c’est bon tu m’as entendu … ciao
Lui : je ne suis pas à Paris
Moi : ok c’est bien ( j’essayais au max de faire comme si je m’en foutais)
Lui : Nadia, ne sois pas comme ça,  tu es la seule personne que je veux entendre … s’il te plait
… il me dit s’il te plaît ?
Moi : qu’est ce qu’il y a tu n’as pas l’air normal ! Lina t’as plaqué ?
Il reste silencieux .. c’est bizarre j’en fais peut être trop ?
Lui :  … Nadia s’il te plait …
Moi : ok qu’est ce qu’il y a pourquoi tu m’as appelé il y a quelques jours
Lui : parce que j’avais besoin de t’entendre … j’allais prendre un vol pour rentrer en Cappadoce
Moi : En Cappadoce ? C’est ou ça ?
Lui : C’est chez moi en Turquie … Mon père est décédé
… je ne savais pas quoi dire …
Je suis désolée Demir … toutes mes condoléances … Allah yerahmou …
Lui :  Merci

Moi ; c’est arrivé comment ? il était malade ?

Lui : Oui ça fait quelques années déjà, il passait beaucoup de temps à l’hôpital, la moitié de l’année en fait

Moi : oh je ne savais pas, il a arreté de souffrir au moins

– Et tes sœurs ? Ta mère ? Ça va ?
Lui : Pas vraiment, elles étaient tout le temps avec lui, donc c’est encore plus dure pour elles

– Ma mère passait tout son temps avec lui à l’hôpital, elle ne l’a jamais lassé seul
– Nadia, je ne l’ai pas vu avant qu’il ne meurt … quand ils m’ont appelé pour me dire que ça n’allait pas et que il fallait vraiment que je viennes …

Le temps d’arriver …. je suis arrivé trop tard …

Il pleurait … Demir pleurait avec moi au téléphone

J’avais le coeur déchiré en l’entendant dans cet état,  je voulais le prendre dans mes bras, le consoler …

– Je suis désolée,  le temps, va les aider … que Dieu vous donne la patience de supporter cette épreuve … je …

Je voulais lui dire … je veux être avec toi … être a t’es côtés pour te soutenir … mais je me suis ravisée

Lui : je n’ai pas passé assez de temps avec lui, j’aurai dû être là plus souvent … mais maintenant c’est trop tard

Moi : ce qui est passé est passé, Demir, maintenant tu dois être là pour ta mère et tes soeurs

Lui : je sais c’est pour ça que je ne peux rien dire, je ne peux pas parler de ça avec elles … je ne peux parler qu’avec toi …

C’est pour ça que je t’ai appelé  quand j’étais à l’aéroprt, mais tu n’as pas répondu
– désolée … je ne savais pas
– Nadia …
– Oui
– …….
– Quoi qu’est ce qu’il y a ?
– Non rien …
– Demir, ça va aller avec le temps
Lui : je dois y aller ils m’appellent, pour te parler je suis sortir
Moi : oui bien sur vas y
Lui : Merci de m’avoir rappelé … je t’embrasse
Moi : ok c’est normal bon courage … et je suis là si tu veux parler
Il raccroche
Je suis restée assise, je ne savais pas quoi penser, j’étais tellement triste, je ne connaissais pas sa famille, mais de l’entendre comme ça …
Oui on n’étaient pas ensembles mais mes sentiments étaient toujours là
je me suis couchée pour dormir et d’un coup c’est comme si quelqu’un m’avait frappé
Eww ya tefla ! Tu lui as dit Allah yerahmou et il t’a dit merci ! Pourquoi ? Il a compris ? Comment ça se fait ?
Il a sûrement dit merci par politesse sans trop savoir ce que j’avais dit
Le lendemain matin je lui envoi un sms, pour lui demander de ses nouvelles.
Il me répond que ça va, il est en train de s’occuper de tous ce qui est paperasse
Pendant ce week end là,  on s’est envoyé plusieurs sms « amicaux »
Tout ça m’a poussé à réfléchir,  lui et moi on ne sera pas ensembles, on ne se mariera jamais, mais je ne peux pas l’enlever de ma vie …

j’ai besoin de lui … j’accepte d’être son amie, il faut qu’on soient amis, vu qu’il n’y aura rien d’autre entre nous

Lundi reprise des cours, normalement comme d’habitude
A l’heure du déjeuner,  on déjeune ensembles au self de la fac. Alors qu’on discutaient du cours précédent … Lina dit d’un coup :
Au fait ! Demir vous passe le bonjour !
Au fait Demir vous passé le bonjour
J’ai failli m’étouffer avec ce que j’avais dans la bouche
Y’en à une qui lui a dit : tu l’as vu ?
Lina : Non, je l’ai eu au téléphone
À ce moment là je ne savais plus quoi penser ! Qu’est ce qui se passe ?