Chronique de Nadia

Amoureuse d’un Don Juan

Partie 14

Une main me tiens le bras, c’était une main d’homme, elle me pousse et me refait rentrer dans les toilettes.

Le choc quand j’ai vu que c’était … Demir … il était dans les toilettes pour femmes

Je ne comprenais rien, il me serrait toujours le bras, je lui dit :

T’es four ? Qu’est-ce que tu fais ?

Ce sont les toilettes pour femmes et puis, lâches moi le bras ! Tu es malade ?

Il ferme la porte des toilettes derrière lui

Je lui fais lâcher mon bras et je vais vers la porte en lui disant

– Arrête tes conneries, si c’est pour me parler, oublie je ne veux pas te parler ni même te voir

Il me récupère et me tiens de nouveau le bras et me dis : arrête, comporte toi en adulte !

Moi : c’est le mec qui me retient dans les toilettes pour femmes qui me dit ça ?

En me tenant le bras il avance en vérifiant qu’il n’y a personne d’autre dans les toilettes

(il y’avait plusieurs portes, il a juste vérifié que les portes étaient ouvertes, ça voulait dire qu’il n’y avait personne)

Il me tire vers lui je lui dis arrête t’es malade !

Il me dit : – c’est toi la malade !

– Tu as disparu comme sans donner de nouvelles ! Tu ne t’es pas dit que je pouvais m’inquiéter ?

Moi : – non ! Pas un seul instant, ça ne te regardes pas, je fais ce que je veux avec qui je veux comme toi avec ta poufiasse !

(c’est sorti tout seul … je n’ai pas réfléchi … c’est le seul mot qui m’est venu pour qualifier Lina)

Lui : Non tu ne fais pas ce que tu veux !

– Nadia, je ne sais pas ce que Lina a raconté, ni comment elle l’a raconté. Mais … s’il s’est passé quelque chose avec elle c’était avant toi. Depuis qu’on s’est vu toi et moi et qu’on est sortis, je ne l’ai pas revue.

Moi : Donc tu as couché avec elle ?

Lui : Ne parles pas comme ça, ce n’est pas pour toi ça !

Moi : pourquoi tu ne réponds pas ?

Lui : Quoi qu’il se soit passé ça n’a aucune importance, elle n’est qu’une parmi tant d’autres …

Moi : ah bon ! Et il y’en a eu combien d’autres ?

Il se rapproche de moi et me dis :

– Tu es à moi, ne cherches pas

Moi : Arrête tes conneries, tes phrases de dragueur, tu ne réponds pas à mes questions !

– Il y en a eu combien d’autres ?

Tu t’es bien foutu de ma gueule, moi je t’ai cru, je t’ai fait confiance, je t’ai laissé t’approcher de moi, je t’ai laissé me toucher, mais bien sur ce n’était qu’un jeu pour toi.

Je parait comme une gamine pour toi, tu es habitué à ces filles qui te donnent tout … et avec moi tu n’as rien … va y profite … Lina et toutes les autres n’attendent que toi !

Il me lâche et s’éloigne : tu me vois comme ça ?

Moi : tu veux que je pense quoi ? Elle te dit de venir l’aider et toi tu montes chez elle ?

J’ai cette vision de toi qui monte les escaliers qui ne me lâche pas ! Je t’imagine toi chez elle ! Et le pire c’est que ça t’a plu et que tu en redemande …

Tu es retourné chez elle plusieurs fois … bien sûr c’est une bombasse

Tiens je vais jouer ma curieuse ! C’était bien ? Vous l’avez fait combien de fois ?

Lui : Ne fais pas ça Nadia

Je me suis pas rendue compte que je parlais mais que des larmes coulaient sur mes joues, je ne voulais pas paraitre faible devant lui, mais c’était plus fort que moi.

Je ne me rendais même pas compte de ce que je disais, j’avais juste de la peine et je voulais crier cette peine, je lui en voulais d’avoir tout fichu en l’air

Moi : Alors ? tu ne réponds pas, Lina c’est un bon coup ? Et tu as eu combien d’autres étudiantes ?

Lui : arrête

Moi : Ecoute moi bien, il n’y a rien eu entre nous, je m’en fou de toi et de tes copines, tu n’es qu’un mec parmi tant d’autres pour moi aussi ! Et je me suis dirigée vers la porte

D’un coup je ne sais pas c’est comme si je l’avais touché, il me rattrape, me tire vers lui et me plaque contre le mur

Ohhhh mon Dieu …

Il était collé à moi, j’ai essayé de le repousser, il m’a tenu les poignets et les as redescendus vers le bas

…

Malgré tout cet qui était en train de se passer, je n’avais pas peur de lui, je savais qu’il ne me ferait rien, je le regardais dans les yeux et c’est comme si du feu sortais de mes yeux, j’étais en colère, pas pour ce qui se passait maintenant mais pour toute l’histoire de Lina

Malgré le fait qu’on était seuls dans les toilettes d’un restaurant et qu’il m’avait plaqué contre un mur … qu’il me tenait les poignets … j’avais confiance …. Confiance en lui …. Je ne sais pas comment expliquer …. Je me sentais en sécurité

Il me regarde dans les yeux, il n’était qu’à quelques centimètres de moi, je sentais son souffle … il était tellement proche, ses lèvres … 2 cm nous séparaient

Lui : tu ne fais pas ce que tu veux et tu ne vois pas d’autres mecs

Il pose son pouce sur mes lèvres

Je ne savais pas ce qu’il allait faire, mon cœur battait fort, tellement fort que j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma poitrine

Avec son pouce il caresse mes lèvres … et me dis :

– C’est pour qui ce rouge à lèvres ? C’est pour ce con avec qui tu es venue ?

– Tu veux me rendre fou ?

Il appuie avec son pouce sur mes lèvres en essuyant pour me retirer le rouge à lèvres

Je t’avais dit de ne pas sortir avec lui, de ne pas le voir.

T’es avec lui ? Pourquoi tu es venue avec lui ?

Il me regardait dans les yeux quand il me parlait

C’était la première fois que ça m’arrivait, je sentais quelque chose, une sorte de tension … j’avais envie qu’il m’embrasse, qu’il ne me lâche pas … et en même temps je voulais m’enfuir

Moi : – ça ne te regarde pas, je n’ai pas de compte à te rendre

– va voir ta pouff, elle t’attend et puis ce soir, va chez elle, vu qu’elle te fait passer d’agréables moments

Lui : t’es jalouse ?

Moi : Moi ? Non ! Jamais ! Pourquoi je serais jalouse, tu n’es pas important pour moi, tu n’es rien pour moi, je t’ai effacé de ma vie !

Il se rapproche de moi encore plus … (je me disais ya wled arrête, ou il va lui, ou il vaaaa …. il n’y a pas plus loin, il va me rentrer dedans !)

Il me parle à l’oreille :

– Je te crois ! Tu n’es pas jalouse … ça ne te fait rien si j’embrasse Lina ?

A ce moment-là j’essaye de le pousser … en vain … j’y arrive pas, mes mais étaient sur son torse

Il pose sa main sur ma jour et me dis :

– Tu ne peux pas me mentir, … tu ne sais pas mentir … il me regarde dans les yeux et me dis :

– je lis en toi

J’étais en rage … pourquoi il joue avec moi … mais en même temps je n’avais pas envie qu’il me lâche

– Tu te trompes, je m’en fiche, va coucher avec toutes les filles que tu veux, toutes tes petites étudiantes

– Nadia, ne cherches pas tu es jalouse. Tu es à moi

Moi : je ne suis pas à toi, s’il y’a eu quelque chose entre nous c’est fini, j’ai compris ton jeu, tu veux juste collectionner les étudiantes. J’étais conne et j’ai cru à ton histoire

Lui : – J’adore quand tu es en colère, tu es tellement belle … (il me caressait la joue)

Je suis restée bloquée, je ne me rappelle même plus ce que j’allais dire …

(Je voulais y croire, je voulais croire à ces paroles, mon cœur en avait besoin, mais ma tête me disais il se fou de ta gueule, il est toujours avec elle, la preuve quand elle lui a ramené le croissant, elle a posé sa main sur son épaule puis sur son bras et lui ne répond pas à tes question, il ne dit toujours pas ce qu’il a fait avec elle)

La porte des toilettes s’ouvre et c’était une femme qui voulait apparemment rentrer mais qui s’est étonnée d’y trouver un mec.

J’en profite pour ramasser ma pochette qui était tombée et sortir. Avant d’aller me rassoir je remets du rouge à lèvres pour pas qu’on voit les traces. J’ai aussi effacé la trainée de khol sur mes joues …

Je m’assois et reprend mon souffle, mehdi me dis ça va ? je lui répond que oui

…

Tout ce qui s’était passé était vraiment trop pour moi, si on me l’avait raconté je ne l’aurais pas cru, mais en même temps, j’étais fière de moi, je lui avais répondu, je lui avais tenu tête, c’est comme si j’étais … plus forte

Mais sa réaction ? il était vraiment jaloux ? il tiens vraiment à moi ? Ou alors c’est juste qu’il ne supporte pas de perdre ?

Il revient … les musiciens jouaient un air de salsa, je m’en étais même pas rendu compte …. il arrive, il est debout devant Lina et il lui tend la main à Lina …..

– Lina, tu veux danser ?